Pierre Chupeau – L’école Supérieure des Métiers Artistiques (ESMA) – Cinécréatis

Je suis une lumière.

Photo noir et blanc homme avec une casquette

Il se destinait à être ingénieur et il se retrouve Lead Lighting and Compositing Artist. À 27 ans, Pierre Chupeau travaille à Vancouver au sein de Bardel Entertainment, un studio d’animation spécialisé dans les productions jeunesse. 

Qui est Pierre Chupeau ?

Pierre Chupeau est Lead Lighting and Compositing Artist. Quezako ? Il dirige une équipe d’une quinzaine de personnes sur les questions de lighting, soit les effets de lumière, et compositing, qui correspond à l’assemblage de toutes les couches (décors, personnages, effets de caméra, déplacements, effets spéciaux). En d’autres termes, il aide l’équipe techniquement et artistiquement !

Pourquoi avoir choisi l’ESMA ?

Il a découvert l’ESMA un peu par hasard. Étudiant en fac de sciences de l’ingénieur, il a choisi une option 3D dans l’un de ses enseignements : une révélation ! Il s’amusait tellement qu’il n’avait même pas l’impression de bosser. Il veut alors se lancer dans la 3D et s’oriente vers l’ESMA.

Et pourquoi Vancouver ? 

Le Canada c’était aussi par hasard ! Pierre recherchait au départ un emploi en France, mais faisait face aux contraintes d’une demande de 2 ans d’expérience, pas simple pour un junior ! Il reçoit alors une proposition de DNEG, Double Negative, une société d’effets visuels basée à Londres. Mais cette dernière a repoussé la production, qui ne s’est finalement jamais faite. 

C’est alors grâce à l’intervention d’un proche que Pierre saisit une opportunité au Canada ! Son aventure commence chez le studio MPC en tant que lighting artist pendant une année bien chargée. Il a alors pu travailler sur de nombreux projets populaires, notamment Pokémon : Détective Pikachu, Maléfique 2 et Sonic the Hedgehog. Touché par la fermeture du studio, il trouve alors une opportunité dans un autre studio vancouvérois, Bardel Entertainment.

Quel est le projet dont il le plus fier ?

En tant que Lead d’équipe, il n’a pas souvent l’occasion d’exprimer sa créativité : il est plutôt chargé de gérer la créativité des membres de son équipe. Mais un de ses projets lui a permis d’affirmer son inventivité. Il a travaillé sur le film d’animation Le Journal d’un dégonflé, et notamment sur les key shots, c’est-à-dire les scènes qui déterminent la lumière utilisée dans les autres séquences du film. Il a ainsi pu ajouter une lumière clé et proposer l’idée au client, qui a adoré. 

A court terme, Pierre souhaiterait rester au sein des studios Bardel, mais pourquoi pas en déménageant de Vancouver.