Jonathan Jube – L’école Nationale Supérieure d’Architecture (ENSA) – Nantes Université

Je déconstruis pour mieux reconstruire.

photo noir et blanc jeune homme

Son cœur de métier : l’économie circulaire

En raison d’un double cursus ingénieur architecte à l’école Centrale de Nantes, Jonathan Jubé a ensuite basculé à l’ensa. Du fait de son choix de faire une césure, son cursus a duré 8 ans. À l’issue desquels, il se spécialise dans le bâtiment et s’oriente à l’international. Après une première expérience au Danemark où il rejoint un groupe spécialisé dans l’économie circulaire, il en fait son cœur de métier. 

L’économie circulaire dans le bâtiment, est le fait d’utiliser tous les déchets comme ressources. De boucler cette boucle. “On part du constat qu’on recycle beaucoup de matériaux aujourd’hui, 80% en France dans les matériaux de construction et en termes de valeur, nous recyclons seulement 2%. Les matériaux recyclés vont être broyés, recyclés, etc… C’est autant d’énergie grise qui va être perdue. Donc l’idée du réemployer et de l’économie circulaire c’est de retirer ces matériaux et de les réutiliser dans le bâtiment.”

Après cette expérience au Danemark, il cherche à appliquer les principes de l’économie circulaire aux bâtiments. Il revient en France en septembre 2021 et intègre Artelia, une entreprise motrice dans l’évolution de la réglementation française sur ce sujet

Mon métier, ma bataille

Jonathan mène une bataille au quotidien : élever la conscience écologique de la population. Il cherche à allier créativité et réemploi des matériaux. L’outil dont il ne peut pas se passer : l’analyse du cycle de vie, qui consiste à montrer l’impact carbone d’un projet.

C’est un métier qui doit faire face à certaines limites : “Durant la création de nouveaux projets avec mes clients, quand je leur demande s’ils sont ouverts à travailler avec l’économie circulaire, la majorité est séduite par le projet. Mais quand vient le sujet du réemploi des cuvettes pour les sanitaires, c’est toujours là que ça bloque. Ils s’y opposent fermement car “on ne veut pas de toilettes sur lesquelles d’autres se sont assis”. C’est un truc tout bête mais qui montre que nous ne sommes pas complètement prêts à passer le cap. J’essaye de me battre et de déconstruire beaucoup de préjugés sur le réemploi et d’essayer de le rendre un peu plus attirant pour tout le monde.”